Endurance ski de fond – Journal d’entraînement – Samedi 18 janvier

Aujourd’hui je me pose la question : ski de fond ou cyclisme. Je sais que dans tous les cas je veux faire du fond, de l’endurance, parce que j’ai le temps comme c’est le week-end. Alors soit une centaine bornes en cyclisme pour profiter du ciel bleu et du peu de vent comparé aux prévisions de la semaine prochaine, soit au moins 40 km en ski de fond. D’un côté, je sens que je ne vais pas pouvoir vraiment rouler avant un petit bout de temps vu les prévisions de la prochaine semaine et le grand froid qui va s’abattre sur le pays, de l’autre on ne peut quand même pas skier toute l’année et vu les carences de ma ceinture abdominale il serait peut-être avisé de se concentrer sur le ski de fond, alors je me décide. Et je me dis que c’est une bonne idée quand je commence déjà à glisser sur le givre rien que pour aller jusqu’à ma voiture !

Ça commence bien, il fait beau. Je chausse mes plus beaux skis, ceux de mon grand-père 🙂 J’ai beau les adorer, j’ai toujours l’impression que mes skis ne glissent pas par rapport à ceux des autres parce qu’ils sont vieux. En plus je ne les ai pas fartés depuis l’année dernière, bien que ma sœur m’ait offert un super kit pour farter mes skis. Mais je n’ai pas encore de support pour les fixer. Cependant je ne pense pas que ce soit si vrai, à mon avis ils sont encore très bien, et je devrais m’enlever ces idées de la tête. Mais cette journée ne déroge pas à la règle, je n’ai pas l’impression d’aller très vite. Dans ma tête le programme est simple : aller retour à la Givrine pour environ 40km, puis un aller-retour, peut être jusqu’aux Pralets pour aller chercher entre 55km et 60km, et pourquoi pas greed sur un deuxième aller-retour complet pour aller chercher les 80km, l’idée m’a traversé l’esprit. Cependant quelle ne fut pas ma déception quand, une fois aux Pralets je découvre que la suite n’est toujours pas tracée alors que je pensais qu’elle l’avait été plus tôt dans la saison. Mais non. Du coup premier aller-retour, pas mal de personnes alors je vais peut-être un peu vite pour l’objectif d’endurance que je m’étais fixé. Et comme souvent quand je ne suis pas très concentré, ce sont mes bras qui me brûlent. Mon haut du corps est un peu fatigué, pas vraiment de fatigue générale, je dirais plutôt une douleur due à l’effort car je ne suis pas assez musclé.

col du marchairuz

Alors je décide, pour pouvoir continuer dans cette séance que le deuxième aller-retour se fera sans bâtons. Ce sera également l’opportunité de mieux gérer mon transfert du poids du corps qui me semble mauvais ces derniers temps. Je décide de filmer et de parler pour voir ce que ça donne, quelques séquences sont exploitables mais je dois les monter et vous les partagerai sûrement, mais le téléphone s’est vite éteint à cause du froid donc c’est incomplet. A voir ce que j’en ferai ! Toujours est-il que les kilomètres passent plus vite, et que mon transfert du poids du corps est excellent ! Je ne comprends pas pourquoi je n’y arrive pas quand j’ai des bâtons mais je devrais réussir à le corriger. Au moins je sais ce que je dois attaquer et j’aurai besoin de concentration.

Je réalise donc mes 19km sans bâtons, puis choisis de continuer sur un troisième aller-retour. Je prends les skis d’un bon skieur et travaille ma glisse pour le rattraper, il va vite et moi aussi. Il s’arrête en haut d’une montée et je continue sur mon allure jusqu’au chalet des Pralets. Aller, dernier retour, je commence bien, puis à 5km de la fin, silence radio, plus de force dans mon organisme. J’avais pourtant mangé en début de sortie, mais apparemment pas assez. Mes épaules sont sans énergie, mes jambes brûlent rapidement. Je n’arrive pas à rattraper le gars devant moi, le gap ne grandit pas, mais ne rétrécit pas alors que je l’ai doublé tout à l’heure et qu’il avait l’air totalement sec aussi. Finalement je finis un peu sur les rotules avec ce vent de face, satisfait de ce que j’ai accompli. 56km, record de la saison, à 3’53 » de moyenne ce qui est plus que ce que j’avais envisagé.

En rentrant, Enrico, un ami de la course me propose du ski de fond pour demain. Contre un risotto ce soir j’accepte, avec quelques interrogations car ce sera sûrement la première fois qu’il sera plus fort que moi. Je lui ai appris à skier et pourtant ces derniers temps, après seulement un an de ski il est déjà très fort. À voir ce que ça donner mais reskier avec lui me fait envie, même si ce n’est pas le meilleur timing pour l’ego.

robinclerc
Ingénieur passionné de sport, surtout de vélo je vous partage mes aventures et mes réflexions sur le sujet
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