Ski de fond – Journal d’entraînement – Dimanche 19 janvier

La veille nous étions convenus avec Enrico, un ami de la course à qui j’ai presque appris le ski de fond l’année dernière et qui maintenant sort des sorties à des moyennes ahurissantes de 3’20 » au km, bref normalement plus rapide que moi, de skier avec Michele et deux amis à lui. Michele est un autre ami Italien de la course, dont je connais le passif de fondeur chez lui en Italie. Alors je me dis, surtout après la séance d’hier, s’il a ramené deux de ses amis fondeurs ça va vite tourner au vinaigre cette histoire. Je me vois déjà essayer de m’accrocher désespérément aux skis d’Enrico. Bref ça m’a parcouru quand il me l’a proposé, j’ai tout de même accepté, et n’y ai pas trop repensé le soir, donc ça va je ne suis pas encore totalement perdu moralement.

On se rencontre à l’EPFL, deux voitures. Les deux inconnus montent avec moi, un gars et une fille, et Michele attend Enrico. On discute pendant tout le trajet et rapidement je me rassure, ce sont des amis de cours de Michele et pas des amis de son club de ski ! Ils skient néanmoins très bien, mais ça promet moins de souffrance ! Ils sont ouverts et sympathiques, ça donne envie de passer la journée avec eux, c’est cool pour commencer cette journée. Comme je ne sais pas trop comment mon corps réagira, skier avec eux ne me posera pas de problème ! Ça aidera à me sentir en confiance et m’évitera beaucoup de stress durant cette sortie je pense.

Premier tour

On arrive et on commence à skier. Il fait très froid pour tous les autres mais je pense que ma veste X-Bionic de course à pied d’hiver est vraiment incroyable, tout comme mes gants Swix. On se met vite d’accord, nos deux nouveaux amis feront un tour ensemble mais ne veulent pas qu’on les attende, et nous partons pour un tour « d’échauffement » avec Enrico et Michele. Et là Michele commence deux fois plus fort que nous, en deux coups de bâtons il est déjà à 10m, avec Enrico on se dit que la sortie sera longue. Finalement, il choisira de tout faire en poussée dans les rails, et nous donner des conseils sur notre technique. Je dois glisser plus longtemps, balancer plus le poids de mon corps, farter mes skis, plier plus mes jambes. J’ai l’impression d’entendre à nouveau mon pépé qui me conseille quand j’étais petit. Quel plaisir d’avoir un mentor pour te donner des conseils, je pense que c’est la meilleure manière de progresser. Et en effet j’ai encore à m’améliorer. Enrico me met dans le dur sur les faux plats, il a tellement progressé c’est incroyable. Il pousse tellement fort sur les bâtons en 1 temps sur les faux plats montant que si je n’avais pas été en confiance je pense que j’aurais eu beaucoup plus de mal à m’accrocher. Alors que là le fait de ne pas être le plus lent du groupe me place plutôt dans ma zone de confort, et me met dans un bon état mental pour performer. Je m’accroche donc à ses skis, et en montée ou en faux plat descendant je suis souvent mieux en rythme et dois freiner. Je choisis donc à certains moments de passer et le décroche même à certains moments, surtout quand il s’arrête pour boire. Ça fait du bien à l’ego de voir que j’ai pu bien encaisser la séance d’hier et tout de même être à la bagarre aujourd’hui. En plus la neige est agréable à skier aujourd’hui ce à quoi je ne m’attendais pas forcément. Par contre Michele est juste monstrueux, même dans les montées c’est très dur de le suivre alors qu’il fait tout à la force des bras. C’est beau à voir quand il sort des rails pour virer ou doubler, une grosse impression de puissance qui donne envie de s’améliorer. À nouveau très envie de performer, c’est de bon augure pour la saison.

Deuxième tour

Une fois la boucle finie, on se met d’accord pour en refaire une, Michele ne nous attendra pas, on le laisse s’amuser ! Avec Enrico on part, lui dans mes skis, je me sens toujours bien malgré la fringale d’hier. Alors je pousse un peu plus, je décroche parfois Enrico, qui revient très facilement dans les portions plus favorables pour lui. Quelques regards sur la montre, je suis en effet très rapide aujourd’hui, presque plus que je ne l’ai jamais été, il faut vraiment que je me concentre sur ma technique, ça va tellement plus vite. Les prochaines semaines je pourrai faire ça, et ça me ferait plaisir. Il y avait beaucoup de monde, ça permettait de rester bien focus sur son effort, toujours se remobiliser sur la nouvelle cible à doubler. Je sens que ce travail avec un organisme fatigué de la veille et le fait de ne pas avoir lâché, même dans l’avant-dernière montée alors que les jambes commençaient à brûler me fera du bien. Mon corps me le rendra bien dans les prochains mois. Bilan 3’30 » de moyenne, de la bonne résistance.

A la fin, Michele regarde sous mes semelles de ski, et me dit que ça se voit qu’ils ont beaucoup vécu. Peut-être que la prochaine opportunité d’achat de skis m’attirera plus.

Maintenant place à un peu de récupération, j’ai fait plus de 90km de ski de fond ce week-end, couru les deux jours d’avant. Demain ça devrait être un peu de vélo pour aller au travail, puis peut-être un peu de course à pied si je me sens parfaitement en forme. Pourquoi pas avec les collègues ? J’ai le temps d’y penser demain !

robinclerc
Ingénieur passionné de sport, surtout de vélo je vous partage mes aventures et mes réflexions sur le sujet
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