Après une journée de repos qui a suivi 4 jours de grosse activité, je n’aurais pas pensé dire ça mais c’était un peu difficile de se motiver pour aller courir après cette grosse journée au travail. Mais on a parlé pas mal de course avec les collègues avec qui j’ai passé la journée. Ils m’ont fait me rappeler que mes performances étaient assez bonnes par rapport à la moyenne sportive, mais ce n’est pas pour autant que ça m’a beaucoup motivé.
En plus j’étais à l’extérieur, sans bouteille, et ai donc relativement peu bu aujourd’hui ce qui me fait toujours beaucoup (trop) culpabiliser, même si j’ai profité de quelques instants pour un peu me rattraper.
En plus j’ai bu du jus d’orange juste avant de courir, finalement j’essaie de voir ça du bon côté, ce sera l’occasion de mettre à l’épreuve mes tendances à avoir des remontées acides, et finalement je n’en ai pas eu ce qui est très encourageant. Après coup je suis même donc content d’avoir bu tout ce jus avant de partir, j’aurai moins à m’en faire la prochaine fois, et me fais plutôt tendre vers des problèmes ponctuels d’alimentation générale qui provoquent ces remontées acides. Je dois donc être d’autant plus rigoureux sur ce que je mange à partir de maintenant pour le reste de la saison.
Mais j’ai quand même pu bien manger aujourd’hui, donc je me dis que je peux courir longtemps même si je ne suis pas très motivé pour sortir. Ce qui me pousse est que je veux monter en puissance relativement régulièrement au fil de la saison, et si je laisse passer trop de temps en ce début d’année, quand je serai plus motivé je voudrais le rattraper et risquerai de trop tirer sur mon corps, et surtout d’avoir ce fameux mal aux mollets. Comme aujourd’hui je ne les ressens pas trop, je me dis qu’il faut en profiter, et que même si ça ne m’emballe pas je serai content si je fais une bonne séance ce soir, et je serai aussi plus content dans la saison d’avoir un meilleur niveau quand la motivation sera là.
Ce n’est pas la motivation qui nous fait avancer, c’est la discipline
Alors dès mes premières foulées comme je me sens bien dans mes Hoka Bondi 6, que je n’ai pas très froid même si mes jambes me tirent un peu, je décide que je ferai mes 19km, le grand aller-retour jusqu’à la tour d’Ouchy, et qu’à chaque kilomètre j’accélérerai mon allure de 5 secondes par kilomètre. Commençant à 5’15 », je calcule rapidement que ce sera une bonne distance, pour finir à 3’50 » sur le chemin. Je me dis aussi que cette séance en accélération progressive est une bonne idée pour soigner mes mollets, par rapport à une séance où je passerais rapidement au-dessus des 15km/h après l’échauffement. Là au moins je pourrai voir venir la douleur et arrêter d’accélérer si elle apparaît. Travailler 1km à chaque allure, sans musique est aussi une bonne manière de se familiariser avec des allures que je connais moins, s’entraîner à reconnaître les sensations qui les accompagnent est très intéressant. Je suis content de faire cette séance, même si je ne me sens pas très régulier, je pars souvent un peu vite sur le kilomètre et dois ralentir un peu en fin de kilomètre. Sur ma montre je ne regarde que l’allure sur le lap courant, et fais souvent un point au bout de 500m car il est facile de calculer à quel temps je suis censé y passer. Finalement je me sens surtout bien dès qu’on passe au-dessus de 4’25 ». En dessous je ne suis pas assez régulier, je brûle d’aller plus vite mais je suis content de m’astreindre à respecter ce que je me suis fixé. Je suis surpris d’arriver à courir aussi vite même sur les chemins. Une petite alerte à 4’10 » sur le mollet gauche mais le fait de courir sans musique me laisse me focus totalement sur ma foulée et au bout de quelques minutes j’ai déjà moins mal, je travaille pour ne pas trop souffrir. Jusqu’à 4 je suis relativement dans une zone de confort, je ne me sens pas en danger. A 3’55 » par contre ça commence à piquer assez fort, je sens que ma foulée est plus heurtée mais je reste concentré sur la contraction de mon buste pour une meilleure efficacité. Finalement je tiendrai même le 3’50 » sur le chemin du bord du lac ce qui me rend assez fier ce soir !
Cette séance se révèle finalement très bien quand on n’a pas beaucoup de motivation. Déjà les premiers kilomètres passent assez vite car vous êtes concentrés à tenir les bons temps. Puis pour les derniers kilomètres l’effort est assez différent d’une séance comme 8*1000m où vous devez aller le plus vite possible. Ici vous avez déjà votre temps défini pour le kilomètre et l’exercice sera raté. Vous vous pousserez donc vraiment au bout uniquement sur 1km !
Un objectif pour moi est maintenant de réaliser cette séance en regardant beaucoup moins ma montre pour apprivoiser beaucoup mieux les différentes allures. J’aimerais beaucoup plus les ressentir et j’aimerais bien axer mon travail autour de ça. Je pense que ça m’aiderait à progresser en étant plus à l’écoute de mes ressources.