Vendredi 24 janvier – La face cachée de Strava – Journal d’entraînement honnête

Sélène est arrivée hier soir et qui dit week-end avec ma copine dit week-end un peu moins intense sportivement pour plusieurs raisons :

J’ai moins de temps

Je veux garder plus de temps disponible à partager des moments avec elle parce qu’elle n’est pas là souvent, et je ne peux pas faire ces intensités avec elle, à moins de tourner un peu en rond autour d’elle ce qui n’est pas très agréable. Ce serait plus une solution envisageable si elle était là plus souvent, ou que j’étais vraiment proche d’une échéance plus tard dans la saison, mais comme elle est là pour un week-end, moins d’intensités.

J’ai moins d’énergie disponible

Je préfère être plus disponible et en forme pour le temps passé avec elle; ce qui n’est pas forcément possible: si je fais de l’intensité je vais plutôt avoir envie de dormir tôt.

J’ai plus envie de me faire plaisir

Quoi qu’il arrive, je sais que ma récupération ne sera pas d’une qualité incroyable, mon alimentation pas adaptée à un entrainement de haut niveau, un peu trop grasse. Alors je sais que je ne vais pas énormément progresser, mais je vais pouvoir également profiter de mon niveau pour prendre encore plus de plaisir et profiter du moment avec ma copine sans trop souffrir en faisant de l’activité.

Je sais que je peux également en profiter pour travailler ma technique, prendre du recul sur ma pratique, plus réfléchir à ce que je fais. Profiter d’avoir plus de fraîcheur pour effectuer plus de fois le même bon geste (les skieurs de fond sauront de quoi je parle) et ne pas être limité par mon souffle ou mes muscles qui me brûlent.

Finalement je décide de prendre mes moins bons skis pour préserver les meilleurs, essayer de capter les différences et les subtilités entre les différentes paires et pourquoi pas mieux profiter de mes bons skis la prochaine fois que je skierai à une bonne allure.

En plus ces dernières vacances Sélène m’a donné plein de cours de ski alpin, et ça me fait très plaisir de lui transmettre aussi le ski de fond. Elle a choisi du classique, ce qui est plus facile pour commencer. On commence de nuit, elle est toujours aussi volontaire et même si ce n’est pas la première chose que je me dis ce soir là, a posteriori quand j’écris ces lignes, je me rends compte de la chance que j’ai d’avoir une copine qui attend toute la journée que je travaille de la maison, puis qui m’accompagne skier la nuit, pratiquer un sport qu’elle n’a jamais expérimenté. Je lui passe une lampe frontale, on part louer des skis, et nous voilà en voiture pour arriver sur les pistes désertes. Ça me fait très plaisir d’être là même si sur le moment je me sens fatigué, que j’ai l’impression que mes vieux skis Rossignol ne glissent pas, que j’aimerais plus d’étoiles, voir une belle lune pour partager avec elle ces moments qui me font rêver et que je lui décris habituellement. Les conditions ne sont pas optimales mais on est là et on en profite.

Finalement après quelques chutes et des paysages magnifiques, une grosse dizaine de kilomètres nous sommes bien fatigués, avons faim et nous rendons compte de la chance que nous avons de pouvoir faire du ski de fond le soir en amoureux un vendredi soir à une heure de la maison.

Avec du recul, je me dis que cette séance a été cool, mais que je n’ai pas réussi à ne pas me juger. Trop de fois je me suis dit que ce n’était pas normal que je skiais aussi lentement alors que je décidais d’accélérer, que je ne devrais pas être aussi fatigué dans une telle montée etc. Ce sera à retravailler le lendemain car nous avons prévu d’y retourner de jour. C’est quelque chose que j’aurais vraiment beaucoup aimé retirer de cette séance, mais je me dis que ce n’est pas grave, j’ai déjà beaucoup de belles choses à garder de cette soirée.

robinclerc
Ingénieur passionné de sport, surtout de vélo je vous partage mes aventures et mes réflexions sur le sujet
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