Le commute aller à vélo – 12km, 250m D+
Un bon petit commute, initialement peur de pas être en forme parce que je me suis couché tard la veille et je n’ai pas beaucoup dormi (6h). J’ai repris le classique cuissard long, chaussures d’hiver, t-shirt thermique, couche intermédiaire de ski de rando et veste de course X-Bionic 5°C. Avec les gants d’hiver quand je ne veux pas monter trop vite. Pas de sac à dos mais quand même un sac en toile embarqué dans la sacoche de cadre pour récupérer l’ordinateur le soir, ça fait plaisir de rouler léger. Presque tout fait assis sur la selle, les sensations étaient meilleures que prévu, surtout dans les 2 premières rampes dans Renens, même assis j’ai pu emmener un bon braquet sans trop tirer sur les muscles. Ça redonne un peu de confiance après les courbatures de la course de l’avant vieille. Pour redescendre du travail, elles avaient tellement disparu que ça m’a suffi pour me convaincre d’aller courir ce soir.
Pour cette séance de course, initialement pas prévue à cause des énormes courbatures de la dernière séance de course, je suis enfin motivé et je n’ai plus tant l’impression d’avoir mal aux mollets. Ca conforte ma théorie selon laquelle c’est dans la tête. J’ai bien travaillé aujourd’hui, on a pu racker ma machine dans notre data center, je devrais être depuis la maison demain, je n’ai pas eu froid pour redescendre, bref tout marche bien navette. Et pour continuer sur cette bonne journée, rien de tel que rechausser des chaussures qui me font envie. Ce soir pas de chaussures de trail, pas de Asics de route qui me frustrent, pas de vieille Hoka.. Ce sera avec mes Hoka Bondi 6 (merci papa et maman !) que je trouve de plus en plus incroyables. A priori, je me serais dit que la rigidité de la semelle ne me ferait pas du bien aux jambes mais finalement une fois sur la route toute crainte s’est évaporée. Bien sûr je sens encore bien mes mollets il ne faut pas attendre des miracles, mais c’est largement suffisant pour courir décemment. L’objectif ? Le fond de présaison, et pour le faire sans se faire mal, le maître mot sera fréquence. Se rapprocher le plus possible de la sacro-sainte valeur des 180 pas par minute, raccourcir la foulée pour une même allure pour diminuer les impacts dans les jambes. Conséquence directe ? Note de style d’environ 2/20, avec mes tout petits pas je dois courir comme une espèce de canard. Ça fait mal un peu partout, les adducteurs, les cuisses, je doute : est-ce que c’est une bonne idée de courir si tôt dans la saison ? Puis je me reprends, il n’est pas du tout tôt pour reprendre la course, c’est normal que j’ai mal un peu partout, la course est un sport difficile. Peu de coureurs n’ont mal nulle part lorsqu’ils courent (cf Papa). J’ai l’impression que je projette un peu trop mes interrogations de blessure sur ma situation actuelle, alors que mon entorse est bel et bien loin derrière moi. Ces douleurs sont normales pour une reprise, se cacher derrière un principe de précaution au-delà du raisonnable ne peut que me freiner, m’empêcher de me donner à fond. Alors que je dois me pousser, puiser dans mes réserves pour préparer cette saison et être compétitif au niveau que je désire.
Alors très tôt dans cette séance je me dis que ce soir ce sera la séance presque longue (19km, désolé grand frère pour les standards différents), plus longue que mes séances de fin d’année dernière. Toujours sans m’enflammer pour ne pas me faire mal aux mollets, petit pas après petit pas, je vais aller chercher ces distances qui vont me permettre d’être efficace plus tard dans la saison. Et je me prends à reprendre du vrai plaisir à fouler ce sol en courant. Je peux le mesurer à comment je parle de ma séance une fois au téléphone avec mon amoureuse, et j’en suis très heureux. Cette séance m’a vraiment fait du bien. J’ai mal aux jambes, mais je me rappelle à quel point c’est normal d’avoir mal aux jambes après un tel entraînement.